Patrick Bruel réclame justice pour l’affaire Sarah Halimi

Patrick Bruel

L’affaire Sarah Halimi n’aura pas laissé la France indifférente. Rappelons qu’il s’agit d’une affaire de meurtre qui remonte en 2017, dans laquelle une sexagénaire du nom de Sarah Halimi, de confession juive a été tuée par son voisin. Le meurtre en soi a bouleversé les Français mais la décision de la Cour de cassation, tombée le mercredi 14 avril 2021 a scandalisé tout le monde.

Le criminel n’aurait pas été conscient de ses actes à cause de sa forte consommation de cannabis

En effet, la justice française a déclaré le meurtrier irresponsable pénalement. La raison ? Les experts auraient estimé qu’il avait consommé une forte dose de cannabis, lui causant une « bouffée délirante ». Par conséquent, il n’aurait pas été conscient de ses faits et gestes. Un verdict à la fois inattendu et inacceptable pour de nombreuses personnes qui ont décidé d’organiser plusieurs manifestations à travers le pays le dimanche 25 avril.

A Paris, sur la place du Trocadéro, plus de 20.000 personnes se sont manifestées parmi lesquelles figuraient la maire de la capitale, Anne Hidalgo et son adjointe Audrey Pulvar. Raphaël Enthoven et Bernard-Henry Levy étaient également présents ainsi que plusieurs personnalités du monde du spectacle comme Amir, Carla Bruni-Sarkozy, Michel Boujenah, Gad Elmaleh, Enrico Macias, Tomer Sisley, Liv Shaya, Mathilda May, Frédéric Zeitoun ou encore Patrick Bruel.

« Où en sommes-nous ? » se demande Patrick Bruel

Patrick Bruel à d’ailleurs pris la parole lors de la manifestation et a tenu à remettre en question le sens de la justice dans le pays. « Où en sommes-nous ? » a-t-il demandé, ajoutant :

Un jour, un journaliste m’a tendu un micro et m’a demandé si je me sentais menacé en tant que juif. Je lui ai répondu que je me sentais menacé en tant qu’enfant de la République et qu’il devrait l’être tout autant que moi.

Il a ajouté qu’aucun individu d’aucune religion ne tolèrerait que sa mère soit rouée de coups et défenestrée et que la justice ne punisse pas le criminel.

Apparemment, ces protestations ont été entendues étant donné que le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti, a annoncé qu’un nouveau projet de loi allait être présenté en Conseil des ministres en fin mai et qui aurait pour objet de revoir les critères entraînant l’irresponsabilité pénale. Si ce projet de loi passe, elle devrait être adoptée à l’été prochain.

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